Un sondage réalisé par le cabinet d’avocats Lavery en collaboration avec Léger révèle que plus de la moitié des entreprises du Québec (58 %) ont ralenti leur plan de croissance en raison de différents enjeux monétaires et de la pénurie de main-d’œuvre. Ce sondage, qui prend le pouls des entreprises québécoises quant à leurs priorités et perspectives de croissance, révèle néanmoins que près de la moitié des organisations (44 %) sont toujours à la recherche d’occasions de croître dans l’année à venir.
Si 47 % des entreprises du secteur des services professionnels, scientifiques et techniques ont constaté un ralentissement dans leurs objectifs de croissance, ce sont toutefois elles qui s’en sont le mieux tirées face aux enjeux monétaires et à la pénurie de main-d’œuvre parmi les secteurs sondés. Dans le secteur de la construction, ce sont les deux tiers (67 %) des entreprises qui ont vu leur plan de croissance ralentir.
Depuis la pandémie, le contexte économique s’est transformé avec des conditions constamment changeantes et un coût du capital qui a grandement augmenté en raison des hausses des taux d’intérêt. Puisque le marché s’est resserré et que les erreurs sont de plus en plus coûteuses, consulter des experts en amont pour guider son entreprise est d’autant plus essentiel afin de bien planifier et structurer ses plans d’affaires pour s’assurer d’une croissance stratégique.
Les entreprises peu outillées face aux défis
Une entreprise sur quatre (27 %) reconnaît avoir été principalement confrontée à des enjeux financiers, soit la hausse des coûts d’opération, la crainte d’une récession, le coût du financement et les délais de paiement. En ce qui concerne la rareté de la main-d’œuvre, il s’agit également de l’enjeu principal d’une entreprise sur quatre. Toutefois, les résultats du sondage démontrent que près du tiers des répondants (31 %) se sentent peu outillés pour affronter l’enjeu qui les affecte davantage.
Parmi les solutions envisagées, on note l’embauche de personnel (49 %), procéder à une acquisition (19 %) et la restructuration (16 %). Plus de la moitié des répondants considèrent engager un professionnel juridique pour des activités telles qu’une acquisition (67 %), le repreneuriat ou donner des actions de l’entreprise à des employés clés (55 %) et les mises à pied (50 %).
Afin de contrer l’enjeu de la rareté de la main-d'œuvre, redoubler les efforts de recrutement est généralement ce à quoi pensent les entreprises en premier lieu. Or, durant les deux dernières années, la proposition de parts dans l’entreprise à des employés clés est une initiative de plus en plus privilégiée par les organisations pour attirer, mobiliser et retenir leur personnel selon nos observations. La mise en place de processus de transformation numérique qui augmentent la productivité l’est également.
Les experts, notamment juridiques ont une fine connaissance des enjeux du marché, des transactions et des occasions de croissance et les entreprises gagneraient à les consulter davantage en amont afin d’être accompagnées dans le développement de stratégies de croissance.
Méthodologie
Les résultats ont été obtenus à l'aide d'un sondage Web réalisé par Léger du 3 au 18 mai 2023 auprès d'un échantillon de 200 décideurs/influenceurs en entreprise au Québec œuvrant dans l'un des secteurs suivants : Administration publique / Agriculture, foresterie, pêche et chasse / Construction / Extraction minière, exploitation de carrière et extraction de pétrole et gaz / Fabrication / Finance et assurance / Gestion de sociétés et d’entreprises / Industrie de l’information et industrie culturelle / Services professionnels, scientifiques et techniques / Services immobiliers et services de location et de location à bail.
Renseignements
Jean-François Lemieux; jflemieux@lavery.ca; 514 877-3002